À l'initiative de Léos Ator, artiste multiforme, "L'organisation de la Chute" est une revue artistique composée de productions originales et indépendantes. Centrée sur des productions graphiques, accompagnées de textes littéraires et philosophiques, elle ne propose pas une critique d'art ni une analyse de l'art mais une relation sensible au monde contemporain.
Dans un esprit critique et décalé, les thématiques sont librement interprétées par les artistes sélectionné·e·s qui produisent une oeuvre originale. Chaque numéro forme un collectif temporaire réunissant des artistes d'esthétiques et de générations différentes mais appartenant à un même territoire, celui de comités locaux.
Deux comités sont constitués à ce jour : un comité Nord (dirigé à Lille par Ludovic Duhem) et un comité Sud (dirigé à Toulon par Léos Ator), affirmant ainsi l'ancrage territorial de la revue.
Certains numéros passent les frontières et montrent des contributions de Belgique, Angleterre, Pays-Bas, Allemagne, Québec, USA, Mexique...
La revue est éditée à 50 exemplaires et imprimée en risographie par le Studio A2 en format A3.
Les 10 contributions graphiques originales et les deux textes inédits sont présentés dans une pochette transparente pour former une sorte d'exposition mobile d'affiches à épingler au mur ou à encadrer pour commencer une collection à prix modique.
Des événements accompagnent le lancement de chaque numéro ainsi que des expositions.
Pour suivre l'actualité de la revue : https://www.instagram.com/l_organisation_de_la_chute/
Pour plus d'infos https://www.villacool.org/evenements/
#1L'organisation de la chute
Risographie sur papier, format A3
Octobre 2020




Contributions au numéro #1 : Ludovic Duhem, Liliane Giraudon, Simon de la Porte, Léos Ator, Sarah G., Philippe Munda, Hildegarde Laszak.
#2 Les jardins du désastre
Risographie sur papier, format A3
Avril 2021




ÉDITO 2
«Le titre s’inspire dans le désordre de «L’Écriture du Désastre» de Maurice Blanchot, «Le Jardin des supplices» d’Octave Mirbeau, et «Bing» de Samuel Becket, mais je les cite surtout pour alimenter une tension plus qu’une intention.» Cette seconde édition se découpe en deux volets complémentaires ; la version — sud, portée par Lionel Stora et la Villa Cool,et la version — nord, portée par Ludovic Duhem. Chaque comité sollicite ses propres artistes et partage les contraintes du format et de production. Les deux revues paraissent au printemps 2021.
Dans ce numéro #2 : Jean-Jacques De Rette, Ludovic Duhem, Gabriel Folli, Hildegarde Laszak, François Lelong, Réjane Lhote, Éric Monbel, Jonathan Pêpe, Thierry Verbeke, Pascal Pesez, Fabien Zocco.
#3 Charcuterie et lutte libre
Risographie sur papier, format A3
Décembre 2021




ÉDITO 3
Charcuterie générale. Telle pourrait être l’enseigne du monde devenu une boutique panique où toute la matière est transformée, hachée, assaisonnée, moulée, pour être consommée sans modération.
On pourrait se résigner et s’en payer une bonne tranche. Mais la bête gigote encore! Le désir des luttes passe quand même entre les crépines, profi tant du moindre espace pour se libérer... Ça passe aussi par le jeu, par les corps en friction, mêlés, sautant de la troisième corde du ring pour un spectacle d’arrière boutique, avec des masques saturés de couleurs, d’identités, de clichés, mais aussi tout ce qui sort de l’ordinaire par un grand rire et parfois par un bras en écharpe, un oeil en sang, une joue fendue.
Sans oublier le carnaval des animaux qui donne à panser, fantômes de la charpie, du pâté, de la mousse, pour hanter le fond des terrines et les grilles du frigo voire tout ce qui ne veut plus être mastiqué ni domestiqué. L’art ne se contente pas de saliver ni d’emballer, il cherche à bien tomber en retournant ses boyaux : “artcuterie et chute libre”.
Dans ce numéro #3 : Adley, Mark Anstee, David Bellemare, Claude Catellain, , Sophie Coiffier, Piet Du Congo, Ludovic Duhem, Charles Gagnon, Marcelle Hanselaar, Dominique Sirois, Peggy Viallat.
#4 Habiter l'in(di)visible
Risographie sur papier, format A3
Juin 2022




ÉDITO 4
Depuis trop longtemps, on ne sait plus comment habiter, car on a trop bien intériorisé que la terre devait être divisée, délimitée, calculée, et qu'on devait rendre cela visible par des plans, des clôtures, des frontières.
Au fur et à mesure de l'appropriation intéressée, du quadrillage moderne, l'indivisible est ainsi devenu invisible au risque de disparaître non seulement des esprits, mais aussi de la terre. Car ce qu'on ne voit pas, il est (plus) difficile de le défendre. Heureusement qu'il y a cependant des fouisseurs récalcitrants qui creusent comme des taupes et ramènent à la surface ce sans quoi habiter est impossible : le sens du lieu.
Alors habiter l'in(di)visible peut prendre la forme d'un devenir forêt, d'un pas nomade, d'un voile gonflé, d'une levée de cabane, aussi bien que celle d'une absence de regard, d'un masque enfantin, d'une danse de poissons, d'un humble tourbillon, de quelques traits, d'une fumée qui s'échappe et enveloppe tout.
Certes on creuse toujours sous le ciel orange des villes et on continue à étendre l'emprise des entrepôts dans les banlieues infinies, mais contre l'aveuglement au lieu qui nous élève et à l'indifférence au sol qui nous porte, l'art insiste avec une poésie sans retenue pour que l'in(di)visible nous habite jusqu'au fond.
Dans ce numéro #4 : Ronan Bouroullec, Matali Crasset, Ludovic Duhem, Lia Giraud & Térence Meunier, Nicolas Guiet, Marielle Macé, Myriam Mechita, Alexis Nivelle, OX, Marie Van Dooren.
#5 Faust money
Risographie sur papier, format A3
Décembre 2022




ÉDITO 5
Pourquoi raviver encore ce vieux mythe de Faust? Après tant de trahisons, de déceptions et de désastres, sommes-nous encore hantés par l’aspiration à la connaissance absolue, à la puissance surhumaine, à l’amour immortel, et tentés par un recours hors de nous qui nous condamne à l’ultime aliénation? N'avons-nous pas tout vendu, corps et âmes? N’avons-nous pas conclu tous les pactes possibles avec toutes les retorses figures de Méphistophélès? L’art lui-même n’a-t-il pas assez exploité la promesse, la nostalgie, la ruse, l’idiotie, l’ironie, jusqu’à l’épuisement de toutes les forces et de toutes les formes?
Non sans mal, du fond du ravin peut-être, dans l’ombre qui tremble derrière son visage inquiet qui sait sa finitude, l’art tente d’ouvrir un ciel, ici ou là, sans promettre l’absence de chute. Oh, il y a bien évidemment des manigances, des turpitudes, des bassesses, qui servent la “fast money” et font de l’art le pantin clinquant du capitalisme. De manière plus subtile, il y a aussi des fabriques de “false money”, qui, parfois avec un rire cynique ou désespéré, jouent en enfant sérieux avec les règles de l’art et de son économie.
Sans doute les plus satisfaits de leur clairvoyance bouffonne ne seront pas dupes et sauront immédiatement pointer les contradictions, mais aucun or ne fermera nos yeux.
Dans ce numéro #5 : Philippe Beck, Oriane Duboz, Ludovic Duhem, Cornelia Eichhorn, Gabriela Gonzalez-Leal, Vincent Herlemont, Malte Martin, Manon Pellan, Alexandre Périgot, The Pit, Léontine Soulier.
#6 PsychoPet
Risographie sur papier, format A3
Juin 2023
ÉDITO 6
Tenu en laisse, pomponné jusqu’aux griffes, petit chien chien bien éduqué qui fait là où on lui a demandé… ça bave pas, ça grogne pas, ça lèche comme il faut avec un joli noeud papillon entre les oreilles! Le sauvage est mâté, les crocs lissés, bébé sans couche qui aboie pour dire bonjour.
Avons-nous donc réussi à tout domestiquer? Sommes-nous pris dans un devenir psychotique de toutou délire? Pouvons-nous encore vouloir montrer les dents et croquer la chair palpitante? Voyons-nous ce qui grouille dans nos intestins et sans quoi on crève? Où sont nos cauchemars de loup-garou et nos divinités d’homme serpent? À quelles communautés hybrides, symbiotiques, interspécifiques, appartenons-nous sans le savoir?
C’est la mode du “réensauvagement” pourtant! Certes, certes, mais on laisse faire entre certaines limites et sous le regard vigilant des gendarmes de l’environnement qui contrôlent la reproduction des bestioles et la dispersion des herbes folles…
L'art ne nous fait pas la leçon évidemment, il a la gueule ouverte, sa peau de mouton et ses yeux de tigre pour semer le trouble entre les formes de vie, provoquer la panique dans le troupeau, ou se lover un temps dans la tanière avec les errants merveilleux.
Dans ce numéro #6 : Kevin Foote, Alessandro Giorgi, Johan Grzelczyk, Ludovic Duhem, Ellie Harper, Floriane Lebreton, Delphine Mazur, Delphine Phan, Chloé Poizat, Jérôme Progin, Estelle RNX, Anne-Claire Thevenot.