Entretien avec Jean-Hugues Barthélémy :
« L'humanisme ne prend sens que comme combat contre un type d'aliénation.»
Jean-Hugues Barthélémy, auteur de Penser l’individuation, Penser la connaissance et la technique après Simondon (L'Harmattan) et Simondon et l’encyclopédisme génétique (PUF), fait partie des rares philosophes actuels à ne pas réduire l’humanisme à une idéologie dépassée par les exigences du temps ou à un mouvement détourné de son but. Il ne cherche pas non plus à reprendre la question selon une série d’oppositions qui soutiennent encore, implicitement ou subtilement, les théories « anti-humanistes » et « post-humanistes » récentes. Au contraire, par une fine analyse des grands penseurs héritiers des Lumières, il met en évidence dans ses textes la nécessité de reposer la question de l’humanisme à partir des relations de l’homme – la culture – avec la nature d’une part, et la technique d’autre part, c’est-à-dire de répondre à l’exigence d’un « humanisme difficile » qui dépasse d’une part la « coupure anthropologique » et d’autre part la « condition instrumentale » de la technique.
Cet entretien, réalisé le 13 janvier 2013 à Paris pour la revue Tête-à-Tête, cherche avant tout à expliciter les conditions philosophiques d’un « humanisme difficile », le rôle central de la pensée de Gilbert Simondon dans son élaboration, et la signification d’un « nouvel encyclopédisme » pour notre époque.
Entretien avec Jean-Hugues Barthélémy : L'humanisme ne prend sens que comme combat contre un type d'aliénation